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le Blog'notes de Charlot du 13

 

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Charlot du 13

 

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La prude et la pute
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Au jardin d’essais
 
Hommage au vrai Charlot
 
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Quand Julie ouvrit la fenêtre, cela créa un très léger courant d’air. Sur le bord de l’étagère, un grain de poussière, un très léger grain de poussière, trembla, vibra, et commença de bouger. Comme il était sur le bord de l’étagère, sur l’extrême bord, il tomba. Mais comme il était très léger, il s’envola presque et se posa sur la table. La table était recouverte d’une toile cirée représentant de grosses fleurs rouges sur un fond jaune. Le rouge des fleurs, le vert des tiges et des feuilles et le fond jaune faisaient un ensemble vraiment affreux. Mais le grain de poussière s’en fichait des couleurs. Lui, il aimait la douceur de la toile cirée. Et il y glissa. D’abord lentement, puis très rapidement. Il glissa comme un p… sur une toile cirée. Et atterrit par terre.

Personne, dans la maison, ne s’aperçut de rien.

 

Nicolas visa soigneusement, Il ferma l’œil gauche, et visant la bille de son œil droit, il fit passer devant cet œil sa bille grise. Une belle agate. D’ailleurs, ce n’était pas vraiment une bille. C’était un calot. Un magnifique calot de 2 cm. Avec des bandes colorées pouvant aller du blanc au gris, en passant par le gris bleu. Nicolas visa, visa, puis son pouce fit une sorte de pichenette sur son index et la bille s’envola. S’envola vite, s’envola haut, s’envola fort, vint percuter la bille logée dans la cornière et la délogea.

Il avait gagné.

 

Ferdinand regarda le cochonnet et les boules de pétanque logées tout autour. Que faire ? Tirer ou pointer ? C’était toujours la même question. Pointer ou tirer ? Tirer ou pointer ? Il ne savait pas. Il ne savait jamais. Finalement, Ferdinand décida de tirer la boule adverse. Celle qui était tout près du cochonnet. Il se plaça dans le cercle de tir. Visa, visa, et tira. Il tira fort.

Et la manqua.

 

Le troisième tremblement de terre fut le plus violent. Son épicentre devait se situer en haut de cette montagne, car qui aurait regardé le haut de la montagne à cet instant aurait vu le sommet bouger, ma foi, de quelques mètres. Oui, sans exagération. En tout cas de plusieurs dizaines de centimètres. Ou un peu moins peut-être. Toujours est-il que certains fragments de la montagne, et non des moindres, bougèrent et commencèrent à trembler dangereusement. Dangereusement pour les villages situés en aval, juste en dessous de la montagne. Une quatrième secousse eut raison de leur stabilité. Plusieurs rochers dévalèrent la pente. L’un d’eux, le plus gros, le plus rond, descendit si vite qu’il vint percuter une petite dizaine de maisons et les écrasa comme fétu de paille.

Les habitants moururent sans se réveiller.

 

La terre était si jolie ce matin-là. De petites bandes de nuages dansaient gentiment dans un ciel d’un bleu azur. Les animaux paissaient tranquillement. Tout était paisible. Pourtant, à des milliers de kilomètres de là, l’astéroïde filait, filait à une vitesse folle. Il se rapprochait de la terre, non ? Oui, à première vue, oui. Et à deuxième vue également. Il était énorme, cet astéroïde. Si énorme que quand il s’écrasa sur la terre, ce fut comme la fin d’un monde.

Ce matin-là, le dernier dinosaure agonisa dans un râle émouvant.