Ah ! 2020, tout le monde a quelque chose à raconter question santé...
Mais pour moi, Charlotdu13, c'est une vraie épopée...
Reprenons. Je vous ai laissé en 2015, il s'en est passé des choses, depuis. Mais pas du côté de ma santé, je vous l'aurais dit. En 2015, nous hébergeons ma maman, 95 ans, jetée de son appartement par son propriétaire. Oui. C'est légal. Si le propriétaire a plus de 75 ans, on ne regarde plus l'âge du locataire. Et le proprio de maman, il lui a envoyé une lettre recommandée le jour de ses 75 ans. Sympa, hein ?
Bon. On l'a recueilli, hébergé, soignée aux petits oignons. On a refait la salle de bain, on lui a laissé notre grande chambre... Comme si elle avait un fils unique. Bon. Ne parlons pas de mon frère et de ma soeur. C'est n'est ni le lieu, ni le moment. Et en août 2019, elle s'en va. elle nous quitte... Elle rejoint enfin papa. C'est la première fois qu'ils étaient séparés aussi longtemps...
Fin 2019, j'ai une crise, j'en ai marre de Marseille. On met la maison en vente et on en trouve une très jolie du côté des parents de Nelly. Qui se barrent tous les deux à deux mois d'intervalle. Du coup, nous voilà à Perpignan ou plutôt à Théza, village adorable de 2000 habitants. A deux kilomètres de Saleilles où réside Chantal, la soeur de Nelly, notre seule connaissance dans la région.
Bon.
2020.
Je vous la raconte pas.
Corona, Confinement, déconfinement,
Pas besoin de masque, puis masque obligatoire.
Vous connaissez l'histoire par coeur.
Elle est très drôle, mais trop connue...
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Coucher de coronas dans la tiédeur d'un soir de canicule |
Ce qui nous intéresse ici, c'est qu'en octobre 2018, quand ma mère est tombée malade, j'ai repris la cigarette. Ou plutôt le cigarillo.
Oui, je sais. J'aurais pas dû. Et gnan gnan gnan... Mais voilà. J'ai de nouveau mon artère bouchée. Oui, je sais, toujours la même, côté littérature, c'est vraiment chiant. Mais c'est ma vie. Changement quand même : je ne suis plus à Marseille. Ici, c'est un petit désert médical. Ca a été difficile de trouver un médecin traitant. Et le meilleur rendez-vous que je peux obtenir pour un cardiologue, c'est juin !
Et en plus, il y a bientôt le confinement. Qui n'a rien changé dans les délais. Juin, je vois le cardio. Qui ne me connait pas. Qui me fait faire une série d'examens, scanners, dopplers, test d'effort... Et cela nous amène début août. J'ai mal. J'ai très mal. J'en suis à 30 mètres maintenant. Je dois m'arrêter de marcher tous les 30 mètres sous peine de douleurs atroces. Et enfin, il me dit que je suis bouché à 90%. Merci. Ca, je m'en doutais. Et il me donne le nom et le téléphone d'un chirurgien. J'appelle et là : Premier rendez-vous possible, le 6 octobre ! le 6 octobre !
Mon fils Jonathan qui habite à Bienne, en Suisse, me dit "Pourquoi tu ne viens pas te faire opérer ici ?" J'appelle l'hôpital de Bienne, j'envoie mon dossier. Rendez-vous le 5 septembre. Je gagne un mois entier.
Et voilà. J'attends le 5 septembre.
Promis, je vous tiens au courant !