60 ans.
ça fait un sacré chiffre, ça !
je sais, on dit un nombre, pas un chiffre ! quoique !
De toute façon, quand j'étais petit, avant d'être un sacré laskar, j'étais dans la famille un sacré numéro, parait-il !
Bon ! on va dire un sacré bail, si ça vous va !
Malgré un récent mais sérieux coup de vieux physique à la suite d'une série d’opérations et surtout malgré la symbolique de l'âge - la retraite, donc le troisième âge, donc le début de la fin… - ma sensation est bizarre : je n'ai pas l'impression de faire mon âge.
Le comble de la paresse : Ne rien faire, même pas son âge !
Pourtant, 60 ! c'est bien là, soixante, SOIXANTE, SOIXANTE ! l'âge de la retraite, âge symbolique, donc ; où on a tendance à regarder en arrière, parce qu'en avant, c'est devenu bien mince, bien limité. Où j'ai tendance à regarder en arrière, parce qu'en avant, c'est devenu bien mince, bien limité, j'ai peur de ne voir que du vide, et je m'aperçois qu'en arrière, ça m'a tout l'air un peu vide aussi.
J'ai envie de revoir - revoir, pas revivre - certaines séquences du film de ces soixantes années, pour ressentir à nouveau les émotions qui les ont emplies. Loin de moi l’idée et l’envie d’écrire mes mémoires. Elles seraient bien longues, fades et inutiles. Pourtant, il y aurait quelques pages que j'aurais envie de partager, quelques pages qui me sont restées en mémoire.
Envie de les partager ou simplement envie de mettre des mots sur des moments, des sentiments, des émotions. Souvenirs flous, mais émotions fortes. Comme dit la chanson, je n'ai pas le talent de l'ordinateur, lui la mémoire, moi les sentiments, le coeur.
Donc simplement ouvrir mon coeur à des moments privilégiés, des moments qui me sont restés.
Quelques moments, quelques pages éparses dans ce cheminement de soixante ans. Je vais profiter de ce support multimédia, comme ils disent, pour illustrer les mots avec des images et des sons. Sons, chansons de l'époque. Je ne vous ferai pas le coup de la madeleine, parce qu'à ce jour, le multimédia, comme ils disent, ne réunit pas le goût ni même l'odorat.
Tiens, pour commencer le multimédia, comme ils disent, et si je devais retenir une chanson, comme c'est en ce moment ma période Eddy Mitchell, ce serait peut être "le cimetière des éléphants".. ou alors, une nostalgie classique comme Charles Trénet dans "Baisers volés"