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le Blog'notes de Charlot du 13

 

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Charlot du 13

 

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Mes aventures avec la maladie
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Moi, sexygénaire
Mes amours, mes emmerdes
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A Nadia et les autres
Kouakou
La cabane
Le voyage de noces
Petits poèmes
Les petits bonheurs
Babou le petit éléphanteau
L'ogre à l'éclair
Le Calabrais
70 ans - les Acacias
70 ans - la Salsa
La princesse Anthracite
Femmes qui lisent sont dangereuses
Femmes qui lisent... en vers...
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La menace
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Chagall
La Grande Odeur
Dans l'odeur de chèvrefeuille
L'homme qui donnait trop
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C'est si bon
Atelier d'écriture Prose des Vents
Les histoires de Naël
Diverses élucubrations
L'ancien testament
Les Evangiles au XXIème siècle
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Vos commentaires
 
Hommage à Jo-Vy
L'Algérie de Jacky
Au jardin d’essais
 
Hommage au vrai Charlot
 
Mais oui, vous êtes sur un site des
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Femmes qui lisent... en vers...

 

Et quoi, Charles ? Tu parles sur dix pieds ?
Tu es un moins que rien, tu es un vanupied.
Ne t’ais-je donc pas appris l’art des alexandrins ?
De toute ma science, serais tu patarin ?

Sur dix pieds, je m’exprime,
Ce n’est pas un grand crime.
Car dix est la base du système métrique,
Et c’est le système de notre république.

Oui, Nadia, aujourd’hui, je m’en vais rimailler.
Et en alexandrins, si vraiment ça te plait.
Car vois-tu, je ne suis qu’un petit gratte papier
Et peu importe alors, le bon nombre de pieds.

Oui, Nadia, aujourd’hui, je m’en vais rimailler.
Et notre cher atelier, de sourires l’égayer.
Car cette belle semaine arrive le printemps,
Et c’est bon de faire rire notre vieux palpitant.

Alors, de quoi donc voulais tu nous parler ?
En quoi femmes qui lisent peuvent elles être un danger ?
Je voudrais vous parler de ces femmes qu’on distrait
Par de sottes lectures qui retiennent l’intérêt,

Et qui d’un coup alors, du ménage, de ses soins
Perdent le bon goût et bonjour le tintouin !
Elles qui, lisant des romans à l’eau d’rose,
Perdent l’art du travail et ne font plus grand chose.

Elles délaissent leur maison, et parfois leur mari
Et laissent dans la cuisine alors, brûler le riz.
Oh, je ne parlerai pas de toutes ces Bovary,
Qui restent des heures durant alanguies sur leur lit.

Non, juste celles qui lisent au lieu de coudre
Et s’attirent du mari, à juste titre, les foudres.
Je voudrais vous parler de cette femme folle
Qui, devant son livre, rêvait de cabrioles.

Elle passait son temps à la littérature
Au lieu de son merlan, surveiller la friture.
Elle fit, en lisant plus que de raison,
Brûler la cuisine, et même la maison.

Femme, quand tu es en cuisine,
Tu n’es pas, de Vénus, la pulpeuse cousine.
Ne passe donc pas ton temps
à lire abondamment.

Car, vois tu, à trop lire,
Tu pourras en pâtir.
Prends soin de ton mari,
Prends garde à ses soucis.

Quoi, de mes propos tu ris et tu te gausses ?
Tu crois que je me trompes ? Tu me trouves craignos ?
Allez ! Vers la gitane, ne va donc pas loucher.
Ne t’avise pas à lire dans le marc de café.

Gardez vous, je vous prie,
De la femme qui lit.
J’en connais des savantes qui n’ont pas de grisbi,
J’en connais même qui partent jusques en Colombie.