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En cachette, en grande cachette

 

Je ne me rappelle plus son nom. C'est dire si elle était insignifiante, la pauvre.
Je ne me rappelle plus son nom. C'est dire si elle était transparente, la pauvre.

Pas comme sa sœur.

Ah ! Tout le monde connaissait sa sœur. Tout le monde admirait sa sœur. Nora. Nora la danseuse. Nora la rouquine. Nora la grande. Nora la belle. La belle Nora.

Nora était grande, rousse, belle. Nora était danseuse dans la troupe de Beer Sheva. Elle était une star locale. Tout le monde l'admirait.

Pas comme sa sœur. Sa sœur était petite. Sa sœur était brune. Sa sœur n'était pas très jolie.

Roukh'a ? J'ai l'impression qu'elle s'appelait Roukh'a.

Pas sûr. Je crois mais je n'en suis pas certain.

Bon. Peu importe. Aïe ! C'était ça. Elle importait peu. Elle était insignifiante. On ne peut pas dire qu'elle était moche, Roukh'a, non, pas spécialement moche. Sinon on l'aurait remarquée. Elle n'était pas belle. Elle n'était pas moche. Elle était transparente. La pauvre !

Et un soir, tard, on gratte à ma porte. J'étais déjà couché. Je lisais avant de m'endormir. Elle a du voir la lumière par la fenêtre et elle a gratté à la porte.

J'ouvre. C'est Roukh'a (?) qui me demande si elle peut rentrer. Bien sûr. Ma porte est grand ouverte à toutes les filles. Ma porte est grand ouverte à toutes les femmes. Elle rentre vite. En cachette. En grande cachette. Elle a peur qu'on la voie.

Elle me dit qu'elle a envie de moi. Je l'embrasse. Ma bouche est grand ouverte à toutes les filles. Ma bouche est grand ouverte à toutes les femmes. Elle se déshabille. Elle n'était pas belle. Elle n'était pas moche. Elle était quelconque. Mais un corps d'une fille de vingt ans, c'est toujours beau, hein ?

On fait l'amour. C'est bon.

Sans plus.

Elle était désirable, mais sans plus. La pauvre !

Elle gratta à ma porte plusieurs fois. On fit l'amour plusieurs fois. En cachette. En grande cachette. Pour elle. Moi, je m'en fichais de ma réputation. Elle était déjà faite, ma réputation.

C'étaient des nuits adorables. Oh ! pas des nuits. Elle ne restait jamais longtemps. Après l'orgasme, elle s'habillait et elle retournait chez elle. En cachette. En grande cachette.

Et puis, une fois, elle me dit que c'était fini entre nous.

Ca ne me fait pas de peine. Je crois bien que ça ne me fait rien du tout. Ni chaud ni froid.

La pauvre !

Et je l'ai bien sûr recroisée, au kibboutz. C'est petit le kibboutz. Tout le monde se connaît, au kibboutz. Mais je ne m'en souviens pas. Je n'ai pas fait attention. Je ne l'ai plus remarquée.

La petite Roukh'a

La pauvre !

 
 
BaShana HaBaa.mp3